Qu’il soit mineur ou majeur, un sinistre occasionne généralement un grand stress. S’ajoutent à cela les réclamations et les négociations avec votre assureur pour être indemnisé. Autant dire qu’il s’agit d’une épreuve que vous aimeriez vite oublier. Si vous êtes perdu et que vous ne savez pas par où commencer, suivez ces étapes de la Chambre de l’assurance de dommages (ChAD).
Dans le cas d’un dégât d’eau ou d’un incendie, un sinistre peut causer plusieurs dommages à votre habitation. Seul un entrepreneur spécialisé pourrait remettre votre maison en état pour que vous puissiez retrouver votre tranquillité d’esprit.
Voici tout ce qu’il faut savoir au sujet des rénovations après sinistre.
1. Vous n’êtes pas obligé d’accepter l’entrepreneur proposé par votre assureur
Dépendamment de votre police d’assurance, votre assureur vous couvrira à hauteur d’un certain montant. Il va bien évidemment vous proposer d’engager un entrepreneur partenaire, mais vous devriez clairement repousser sa proposition. Mieux vaut comparer par vous-même les soumissions des entrepreneurs afin d’obtenir le meilleur rapport qualité-prix.
Dans le but de diminuer les frais relatifs aux travaux de rénovation, il vous sera possible de prendre en charge une partie des travaux, de manière à laisser les tâches plus complexes à l’entrepreneur. Veillez à en discuter avec l’expert en sinistre attitré à votre dossier, de manière à vous entendre sur les modalités du règlement.
Après avoir sélectionné votre entrepreneur en construction, vous devrez réviser le devis de façon à déterminer clairement les travaux qui seront effectués. D’ailleurs, votre expert en sinistres est très bien placé pour vous guider et vous renseigner sur cet aspect. D’autant plus que son approbation est requise avant de valider le projet de rénovation.
2. Le nettoyage après sinistre : une étape préalable à la rénovation
Quelle que soit la cause du sinistre, il est de votre responsabilité de contacter votre assureur au plus vite pour lui décrire les circonstances du drame. Vous devrez également prendre des dispositions pour limiter les dommages et éviter une aggravation de la situation. Par exemple, dans le cas d’une inondation, il est important d’évacuer l’eau stagnante et de tout sécher pour éviter l’apparition de moisissures.
Avant d’entamer les rénovations, l’entrepreneur devra d’abord procéder au nettoyage et à l’assainissement du lieu. Notez bien que votre présence est requise à cette étape, de manière à déterminer vos choix et priorités. Pour ce qui est du nettoyage, vous pourriez très bien estimer qu’il serait plus avantageux et peut-être moins coûteux de remplacer certains meubles plutôt que de les nettoyer et les restaurer. Dépendamment du montant de votre indemnité, il est clair que vous aurez des décisions à prendre quant à l’utilisation du budget.
3. Il est déconseillé de signer une cession de créances
Comme vous êtes assuré, l’entrepreneur responsable des rénovations de votre maison peut vous demander de signer une cession de créances, un document qui lui permettrait d’être payé directement par votre assureur. D’abord, il est important de savoir que vous êtes totalement dans votre droit si vous refusez de signer la cession de créances. Par ailleurs, même si cette démarche a l’air de vous simplifier la vie, elle a pourtant tendance à rendre difficile le contrôle des dépenses liées aux travaux.
Si vous décidez de signer ce document et dans le but de garder un certain contrôle sur votre indemnité totale, la Chambre de l’assurance de dommages (ChAD) recommande « d’inscrire à la cession de créances un montant maximum du coût des travaux à exécuter et à exiger la signature d’une lettre de satisfaction avant l’envoi du dernier chèque. » Vous pouvez également « réclamer à l’assureur que le dernier chèque à l’entrepreneur soit libellé à vos deux noms. Ce faisant, vous évitez de signer un chèque en blanc avec votre cession de créances, et du même coup, vous validez que les travaux soient faits à votre entière satisfaction avant de remettre le paiement final ».
4. Rénovation après sinistre : l’importance d’être satisfait des travaux
Même si vous avez dû quitter les lieux pour laisser place aux ouvriers, vous avez tout à fait le droit de surveiller l’avancée des travaux. D’ailleurs, c’est même conseillé, puisque la maison vous appartient toujours! Il est important de noter tous les problèmes observés. Aussi, restez joignable en tout temps afin d’être tenu informé de certaines étapes critiques, mais également pour prendre des décisions relatives aux travaux.
Au fur et à mesure que le chantier avance, vous devrez approuver les travaux s’ils sont satisfaisants. S’ils ne le sont pas, vous devrez inscrire une note à cet effet dans le document d’approbation et demander à votre assureur qu’un montant soit retenu pour vous assurer que les travaux soient réalisés ultérieurement. Il est important de savoir que si les dommages occasionnés par le sinistre n’excèdent pas la limite de votre assurance, le montant de votre franchise pourra être déduit de votre indemnisation.
5. Profiter des rénovations après sinistre pour améliorer sa maison
On y pense pas toujours, mais les travaux de restauration après sinistre sont une très bonne occasion d’améliorer sa maison. Bien évidemment, l’assurance vous remboursera uniquement ce qui a été endommagé durant le sinistre. Toutefois, si vous avez les moyens de changer l’isolation, ou d’améliorer l’étanchéité de votre maison, ça pourrait bien être le moment opportun.
Vous ne le savez peut-être pas, mais il existe des subventions et crédits d’impôts qui encouragent les propriétaires à améliorer les performances énergétiques de leur maison. Alors, pensez-y et n’hésitez pas à en parler à votre entrepreneur général pour voir comment vous pourriez procéder.
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